Résumé :
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L’hospitalité internationale garantie par la convention de Genève de 1951 en vue de l’obtention du statut de réfugiés est malmenée. Heureuse époque, si l’on peut dire, où les demandes des transfuges de l’ex Union Soviétique ou du Chili du général Pinochet étaient accueillies avec empressement ! « Dès que le réfugié a commencé à différer par sa couleur, sa religion, son mode de vie, et que sa figure s’est confondue avec celle de l’ex-colonisé, l’image du combattant pour la liberté s’est disloquée pour laisser place à la suspicion, à la présomption de fraude et de tricherie qui désormais enveloppe le demandeur d’asile » (Zohra Harrach). De fait, la protection contre les violences d’État s’est transformée en son contraire : ce sont les demandeurs d’asile qui font violence au pays d’accueil et qui doivent apporter la preuve de ce qu’ils ont subi. Le problème n’est pas quantitatif malgré l’impression d’envahissement ressentie par une partie de l’opinion publique : un peu plus de 50.000 demandes d’asile et 109.852 réfugiés statutaires en France pour l’année 2004. (Source éditeur)
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