Résumé :
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Les leucémies biphénotypiques (BAL) sont définies par la présence sur les mêmes cellules blastiques de marqueurs appartenant à au moins deux lignées différentes. La fréquence est évaluée à moins de 5% des cas de leucémies aiguës, même s’il existe des disparités dans la littérature. Les aspects morphologiques des cellules blastiques sont variables, aspects de lymphoblastes dans 1/3 des cas ou de myéloblastes dans les autres cas. L’examen par cytométrie en fl ux des cellules blastiques distingue les BAL avec co-expression de marqueurs lymphoïdes et de marqueurs myéloïdes (L+M) ou de marqueurs myéloïdes avec marqueurs lymphoïdes (M+L). Les BAL avec marqueurs lymphoïdes B et T (B+T) sont plus rares, comme les BAL avec marqueurs lymphoïde B et T et marqueurs myéloïdes (B+T+M). L’examen cytogénétique conventionnel permet de mettre en évidence plus fréquemment dans les BAL des anomalies de type t(9;22)(q34;q11) chez l’adulte, des t(12;21)(p13;q22) chez l’enfant ou des anomalies en 11q23, plus rarement d’autres anomalies cytogénétiques. Reste à déterminer, d’une part, si les BAL peuvent être considérées comme une véritable identité et, d’autre part, quelle stratégie thérapeutique il convient d’adopter en première intention. Doit-on mettre en place un traitement de type leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) ou de type leucémie aiguë myéloblastique (LAM) ? Cette question reste sans réponse à ce jour.
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