Résumé :
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Les hôpitaux rejettent dans leurs eaux usées de nombreux composés chimiques pouvant avoir un impact sur l’environnement et la santé humaine, certains de ces produits, génotoxiques, étant suspectés d être impliqués dans le développement de certains cancers. Une évaluation de la génotoxicité des rejets liquides du CHU de Rouen a été effectuée à l’aide de deux tests bactériens (SOS chromotest et test de fluctuation d’Ames) sur des échantillons prélevés lors de six périodes d’une semaine entre 2001 et 2003. Cette étude a ensuite été étendue aux eaux usées et aux stations d'épurations de l’agglomération de Rouen lors de deux campagnes de prélévements d’une semaine en 2003. Au niveau du CHU, une trés forte majorité des échantillons test’s (82 %) présentaient une réponse positive à au moins un des deux tests. Une activité génotoxique a également été retrouvée au niveau du réseau des eaux usées de la ville, le CHU de Rouen étant identifié comme l’une des sources de contamination. Les différentes stations d'épuration étudiées ont cependant été capables d'éliminer la contamination génotoxique détectée, excluant a priori un risque pour la santé humaine et l’environnement. Ce résultat n’est cependant pas extrapolable, l’ensemble des hôpitaux et des stations d'épuration. Des efforts doivent donc être entrepris afin d'intégrer la connaissance et la maîtrise des effluents liquides des établissements de soins dans le cadre d’un programme global de gestion des risques.
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