Résumé :
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Différencier cliniquement la colonisation de l'infection constitue une des principales difficultés associées à la prise en charge des plaies du pied chez le patient diabétique. Ce problème conduit fréquenmment à un mésusage des antibiotiques avec un risque d'émergence de souches résistantes comme notamment des Staphylococcus aureus méthicillino-résistants particulièrement fréquents dans cette pathologie. Une étude prospective menée au CHU de Nîmes nous a permis d'évaluer la capacité d'une puce à ADN à constituer un outil diagnostic permettant de distinguer colonisation et infection. Ces travaux nous ont permis de montrer que la présence des gènes de virulence était significativement moins élevée chez les souches présentes dans des plaies du pied de grade 1 (colonisation) comparativement aux souches isolées des plaies du pied de grades 2, 3, 4 (infection). En conséquence, cette puce à ADN apparaît bien pouvoir constituer un outil relativement facile à mettre en oeuvre pour différencier les plaies colonisées (grade1), ne nécessitant pas d'antibiothérapie, des plaies infectées (autres grades, en particulier du grade 2).
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