Résumé :
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"La politique nationale de santé est aujourd'hui introuvable. Elle apparaît éparpillée entre une trentaine de plans et une centaine d'objectifs fixés par la loi de 2004. Pourtant, les textes législatifs veulent qu'elle serve de référence à l'action publique décidée et conduite par les nombreuses autorités ""périphériques"" dont est entourée le ministère de la Santé. De plus, cette politique est peu concertée, pas toujours évaluée. Parvenir à concevoir une politique de santé, interministérielle, combinant de façon complémentaire plusieurs modes d'interventions, employant différents leviers de régulation, peut sembler être une ambition pharaonique, mais aussi imprudente quand elle prétend faire des choix de priorités et de moyens. Une architecture de la politique faite de trois composantes (une stratégie, des plans, des politiques déconcentrées et décentralisées) permet de dépasser les contradictions inhérentes à l'entreprise et de surmonter ses difficultées. Mais, définir une architecture ne suffit pas. Il faut aussi concevoir le dispositif de pilotage de la construction, la concertation nécessaire, l'organisation du suivi et de l'évaluation. En fait, les fondations sont en place. Il suffirait de tirer toutes les conséquences des orientations déjà prises avec la création des ARS, la mise en place d'un conseil national de pilotage, l'élaboration depuis 20 ans de nombreux plans nationaux de santé publique."
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