Résumé :
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Les personnes incarcérées sont souvent confrontées, au cours de leur peine, surtout si elle est longue, à la perte d’un proche, mais aussi à la mort d’un détenu voire d’un co-détenu. De nombreux détenus et codétenu(e)s ne bénéficient d’aucune prise en charge spécifique suite à ces deuils. Cette anormalité a été soulignée dans le Rapport d’évaluation de l’organisation des soins aux détenus (2001), rédigé conjointement par l’inspection générale des services judiciaires (IGSJ) et l’inspection générale des affaires sociales (IGAS). Comme pour tout endeuillé, le suivi psychologique ne suffit ou ne convient pas toujours, notamment lorsque l’endeuillé est en situation d’isolement. En tant que bénévole d’association d’accompagnement du deuil en milieu carcéral, nous souhaitions partager notre expérience et souligner l’importance des particularités éthiques rencontrées lors de ces accompagnements pour une meilleure approche tant de la part des bénévoles que des professionnels pénitentiaires.
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