Résumé :
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Le 8 novembre 2016, Le Parisien titrait « Grève : pourquoi les 700 000 infirmiers sont en colère ? » L’article relatait la série de suicides qui a défrayé l’actualité, soulignant l’important malaise de la profession et la dégradation des conditions de travail. Médecins, sages-femmes, infirmiers, familles de victime : tout mouvement social dans la rue est une conséquence visible de la colère, fortement mobilisatrice. À l’hôpital c’est un fait, la colère existe et ses manifestations sont multiples. Pourtant, le management moderne se veut formel, centré sur les procédures et la gestion de projet, loin de l’expression des sentiments individuels. Il produit ainsi une manière de gérer un établissement qui neutralise les passions pour mettre en avant l’objectivité de la raison. Même l’humanisation, le bonheur, le bien-être ou la bientraitance se conduisent avec les vêtements de la science et la méthodologie de la certification. Et cela a un coût social élevé et souvent minimisé. C’est pourquoi il est urgent de reconsidérer les passions comme moteur primordial des organisations de travail et de se confronter au management de la colère. (Source Editeur)
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