Résumé :
|
Les services hospitaliers de soins intensifs sont des lieux où tout est mis en œuvre pour assurer la vie aux patients. La connaissance et le professionnalisme des soignants ainsi que la technologie médicale de pointe permettent aujourd'hui de sauver des personnes que l'on aurait auparavant pu croire condamnées. Pour la plupart des patients admis aux soins intensifs, il s'agit dans leur histoire d'un coup de tonnerre dans un ciel serein où la peur, l'incertitude, la vulnérabilité et l'espoir s'entremêlent. Pour certains d'entre eux, leur séjour aux soins intensifs reste un souvenir ou une épreuve qu'ils ont plus ou moins bien surmonté. Pour d'autres, leur état de santé s'est dégradé et a nécessité le déploiement de ressources humaines et technologiques importantes. Sur la base de mon expérience professionnelle d'infirmière aux soins intensifs aux Cliniques universitaires Saint-Luc (depuis 1997), d'un master en sciences de la santé publique (Ecole de santé publique UCL, 2004) et d'un certificat (inter)universitaire en éthique des soins de santé (CUESS, Université de Namur, 2016), j'aimerais ici partager les difficultés vécues par les soignants qui sont confrontés aux patients en fin de vie dans un service de soins intensifs. Il s'agit aussi d'énoncer des pistes de réflexion pour que l'organisation puisse apporter des réponses afin de diminuer la souffrance des soignants face à ces situations? Ces mesures devraient avoir un impact bénéfique non seulement pour des soignants, mais aussi envers les patients et leur entourage ainsi que pour l'institution. (Source Éditeur)
|