Résumé :
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La crise économique demande au pouvoir public de faire des restrictions budgétaires dans différents domaines et particulièrement sur le budget des services publics et notamment sur celui de la santé. Le contexte est également marqué par le vieillissement de la population (en 2000, 7,5 % de la population française avait plus de 75 ans contre 8,8 % en 2010), avec par conséquent une augmentation des pathologies chroniques, des polypathologies et du nombre de personnes dépendantes. Ce contexte contraint un changement de paradigme dans les soins des patients, ce qui requiert une évolution rapide des techniques médicales et nécessite des formations spécifiques. Afin de répondre à une demande sanitaire précise, il importait notamment de former des infirmières autonomes et réflexives. Les textes législatifs introduisant cette nouvelle formation ont été promulgués le 31 juillet 2009 avec une mise en place le mois de septembre suivant. Ce calendrier serré a laissé peu de temps aux Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) et aux soignants pour connaître les modalités du référentiel et se l'approprier. La difficile appropriation du nouveau courant pédagogique impulsé par cette réforme a rendu sa mise en place douloureuse dans les IFSI. Le changement brutal de paradigme a créé la déstabilisation et un sentiment d'insécurité chez les professionnels de santé accompagnant les étudiants qui ont dû rapidement penser à de nouvelles didactiques et les mettre en oeuvre en respectant la théorie du socioconstructivisme impulsé par le référentiel. Ceux-ci ont aussi dû faire le deuil de l'ancien programme avec peu d'accompagnement institutionnel. Un des éléments les plus marquants dans ce nouveau dispositif de formation a été la fin des mises en situation professionnelles (MSP). Ces dernières permettaient des échanges entre les trois protagonistes - l'étudiant, l'infirmier(ère) et le formateur -, une rencontre entre eux, notamment lors des stages cliniques des étudiants. (Source Editeur)
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