Résumé :
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Les chauves-souris, très répandues dans le monde entier, ont récemment été identifiées comme des réservoirs naturels de nombreux virus pathogènes émergent, tels que les virus Ebola, Nipah, SARS-CoV, etc. Bien que certains d'entre eux provoquent des maladies infectieuses très graves chez les autres espèces de mammifères, et en particulier l'Homme, l'infection semble asymptomatique chez les chauves-souris et cette capacité à contrôler des infections virales intrigue la communauté scientifique. Cette question fondamentale ainsi que le risque pandémique lié à ces agents infectieux motivent, d'une part l'étude de l'éco-dynamisme de ces virus dans les populations de chauves-souris jusqu'à leur transmission à l'Homme et d'autre part, la caractérisation des mécanismes immunologiques associés à la défense antivirale de ces mammifères. L'objectif de ces investigations est de mieux comprendre les maladies infectieuses dérivées de ces animaux, de pouvoir définir des stratégies pour limiter l'amplitude des épidémies et, à plus long terme, de mettre au point des traitements innovants en s'inspirant des défenses antivirales naturelles des chauves-souris. Dans cette revue, nous nous concentrons sur l'exemple de deux virus zoonotiques très pathogéniques du genre henipavirus, Nipah et Hendra dont les réservoirs naturels font partie de la famille des pteropodidae. Ces virus ont récemment franchi les barrières d'espèces pour infecter l'Homme et des animaux domestiques, y provoquant des maladies infectieuses sévères. (Source Éditeur)
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