Résumé :
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Les objectifs sont de décrire les différents outils de diagnostic sérologiques et moléculaires disponibles pour le virus herpès simplex (HSV), et proposer leur mise en œuvre dans les différentes situations cliniques de l’herpès génital en cours de grossesse et de l’herpès néonatal. D’une façon générale, en vue d’une détection directe du virus, il est recommandé d’effectuer un prélèvement par écouvillonnage de la lésion et de privilégier la PCR (Accord professionnel). En l’absence de lésion, la recherche des IgG permettra de déterminer le statut immunitaire d’une patiente (Grade B). Toutefois, il n’y a pas d’arguments suffisants, à ce jour, pour justifier d’une politique de dépistage sérologique systématique des patientes enceintes et de leurs conjoints (Accord professionnel). En cas de lésion chez une patiente sans antécédent d’herpès génital, la recherche directe du virus est recommandée (Grade C), ainsi que la recherche des IgG spécifiques de type qui permettra de différencier une primo-infection, d’une infection initiale non primaire, ou d’une éventuelle récurrence (Accord professionnel). La recherche des IgM n’a aucun intérêt dans le diagnostic de l’herpès génital maternel (Grade C). Chez une patiente ayant un antécédent d’herpès génital connu, en l’absence de lésion ou de prodrome, quel que soit le moment de la grossesse, il n’est pas recommandé d’effectuer de prélèvement génital à la recherche d’une excrétion virale asymptomatique (Accord professionnel). Devant une lésion typique et de présentation clinique habituelle chez une femme enceinte ayant un antécédent d’herpès génital connu, le prélèvement en vue de la confirmation virologique n’est pas nécessaire pour confirmer qu’il s’agit bien d’une récurrence (Accord professionnel). Chez une patiente enceinte ayant un antécédent d’herpès génital connu, devant une lésion atypique ou dont la présentation clinique est inhabituelle, un prélèvement en vue de la confirmation virologique est recommandé (Accord professionnel). Le diagnostic virologique de l’herpès néonatal doit reposer sur la recherche directe du virus par PCR dès que le nouveau-né suspect d’herpès néonatal (nouveau-né symptomatique) (de préférence avant l’instauration du traitement antiviral mais sans le différer), ou après 24 h de vie si le nouveau-né est à risque (majeur ou mineur) d’herpès néonatal (en raison de lésions maternelles d’herpès génital à l’accouchement) mais asymptomatique (Accord professionnel). Les prélèvements doivent au minimum inclure le sang et un prélèvement périphérique, complété par la ponction lombaire et d’autres prélèvements périphériques (ou des lésions éventuelles) en cas de risque majeur d’herpès néonatal (primo-infection ou infection initiale non primaire maternelle), de nouveau-né suspect d’herpès néonatal (nouveau-né symptomatique), de naissance prématurée, ou de PCR HSV positive sur les premiers prélèvements (Accord professionnel). Si les PCR sont négatives mais qu’il y a une forte suspicion clinique d’herpès néonatal les prélèvements doivent être répétés et inclure de multiples localisations (Accord professionnel). La sérologie HSV n’a aucun intérêt dans le diagnostic de l’herpès néonatal (Grade C). (Source Éditeur)
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