Résumé :
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La fièvre est un motif de consultation fréquent au retour de zone tropicale. Elle pose souvent des problèmes diagnostiques aux cliniciens et biologistes non spécialisés car outre les pathologies infectieuses cosmopolites, elle peut ouvrir des champs étiologiques inhabituels et potentiellement graves. Trois champs doivent être systématiquement explorés : les maladies fébriles « tropicales » (dont certaines peuvent s’exprimer plusieurs mois voire années après le retour), les maladies fébriles cosmopolites mais acquises pendant le séjour tropical (infections urinaires, pneumopathie…) et les maladies fébriles acquises après le retour qui ne peuvent être qu’un diagnostic d’élimination. L’interrogatoire est un élément clé de la démarche étiologique, les signes d’accompagnement et les délais de survenue apportant des éléments déterminants. Le paludisme, essentiellement après un séjour en Afrique subsaharienne, reste une préoccupation constante et impose de rechercher systématiquement et en urgence la présence d’hématozoaires. La biologie non spécifique, et en tout premier lieu l’hémogramme, apporte des éléments d’orientation précieux. À côté des techniques biologiques classiques (examen direct, sérologies…), la biologie moléculaire commence à entrer dans les stratégies diagnostiques de routine. Une bonne communication entre biologistes et cliniciens est indispensable pour que la synergie diagnostique opère dans les meilleurs délais. Beaucoup de ces fièvres « du retour » sont évitables par vaccin, chimioprophylaxie, prévention vectorielle, ou le respect de l’hygiène du quotidien et des précautions conseillées lors des consultations de conseils avant le départ. (Source Editeur)
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