Résumé :
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Trois espèces sont responsables de chlamydioses chez l'Homme, Chlamydia trachomatis, Chlamydia pneumoniae et Chlamydia psittaci. C. trachomatis est en France le principal agent bactérien responsable d'infections sexuellement transmissibles (IST). Très souvent asymptomatique, l'infection reste indétectée et fait l'objet d'un dépistage opportuniste en France. Son diagnostic repose sur la recherche directe du microorganisme par amplification génique avec des outils commercialisés. Le sérodiagnostic a un intérêt dans l'évaluation de l'extension de la maladie et peut permettre d'évoquer une lymphogranulomatose vénérienne (LGV) chez un homosexuel. Le traitement des IST non compliquées à C. Trachomatis repose sur l'administration au patient et à son (ses) partenaire(s) d'une dose unique d'azithromycine ou de doxycycline pendant 7 jours, associée aux mesures de prévention recommandées. L'épidémie de LGV rectale est toujours d'actualité et impose une surveillance microbiologique et clinique des hommes ayant des rapports avec les hommes. Seul le typage de la souche permet le diagnostic de LGV. C. pneumoniae est responsable de pneumopathies atypiques communautaires qui sont le plus souvent bénignes. Le sérodiagnostic a peu d'intérêt et pourrait être abandonné au profit de méthodes directes telle que l'amplification génique avec des trousses commercialisées, sensible et spécifique. C. psittaci, espèce d'origine aviaire, contamine occasionnellement l'Homme en contact avec des oiseaux malades ou porteurs sains dans les élevages, à l'abattoir ou encore au domicile. La psittacose est responsable chez l'Homme d'une infection respiratoire pouvant être sévère. Son diagnostic repose sur la sérologie (à défaut d'outils de biologie moléculaire commercialisés) et les cyclines sont les antibiotiques recommandés par le traitement de cette infection. (Source Editeur)
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