Résumé :
|
Que valent les signes censés évoquer une artérite à cellules géantes, alias maladie de Horton, pour écarter ou retenir cette éventualité ? Nous présentons ici une synthèse de l'évaluation des principaux signes décrits. Vingt-trois études, dont 19 rétrospectives, totalisant 3 843 patients ayant des troubles évocateurs d'artérite à cellule géantes, ont évalué la capacité discriminante d'informations recueillies par l'entretien pour retenir ou écarter cette éventualité. Quand on évoque une artérite à cellules géantes, aucune information isolée, recueillie par l'entretien ou l'examen, n'est assez discriminante pour écarter cette éventualité. La présence d'une claudication de la mâchoire (RV+d'environ 4), ou d'une diplopie (RV d'environ 3), sont les informations qui contribuent le plus à retenir l'éventualité d'une artérite à cellules géantes. Les céphalées (temporales ou non) sont fréquentes chez les patients atteints d'artérite à cellules géantes, mais leur manque de spécificité rend leur capacité discriminante faible (RV+ inférieur à 2). A l'examen, la perception d'une artère temporale indurée (RV+ d'environ 5), ou élargie ou saillante (RV+d'environ 4), ou sensible à la palpation (RV+d'environ 3), sont les signes qui contribuent le plus à retenir l'éventualité d'une artérite à cellules géantes. Certaines combinaisons d'informations ont des capacités discriminantes très importantes, notamment l'association d'une claudication de la mâchoire et de troubles visuels (RV+ d'environ 40). Mais ces combinaisons d'informations sont probablement peu fréquentes. Quand la suspicion clinique et biologique d'artérite à cellules géantes est forte, le mieux est de proposer un traitement corticoïde. (Source Editeur)
|