Résumé :
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La société s'édifie à partir de temps et d'espaces rituels qui, en invitant l'homme à se mouvoir dans un monde de représentations spécifiques, lui donne ses contours. Ce postulat le renvoie à sa nature première d'animal rituel et symbolique dont les différentes étapes de la vie sont scandées par les rites dits de passage selon la conceptualisation tripartite, désormais célèbre, d'Arnold Van Gennep qui enseigne que tout statut, pour être effectif, doit impérativement passer par trois étapes : la séparation, la marge et l'agrégation. En attribuant à chacun sa place dans le temps et l'espace, le rite de passage ne se limite pas à une simple vocation sociale, sa fonction socialisante est une nécessité qui laisse supposer que la société ne pourrait pas exister sans ce dernier. In fine, le rite de passage permet le conditionnement de l'individu par l'assimilation de règles définies pour un statut donné. Toutes ces étapes, qu'elles soient biologiques ou sociales, mettent en jeu des émotions collectives. De cette manière, participer à un rituel est synonyme d'intégration à une communauté, comme s'y soustraire serait manquer son sens. (Source éditeur)
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