Résumé :
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L'objectif est de décrire les issues materno-fœtales en cas de variété occipito-postérieure (VOP) persistante à l’accouchement ; évaluer les facteurs prédictifs de rotation antérieure durant le travail. Analyse descriptive rétrospective d’une cohorte de 438 femmes présentant un fœtus en VOP durant le travail. Analyse de régression logistique afin de quantifier l’effet des facteurs pouvant favoriser une rotation antérieure. Une grande partie (64 %) des fœtus ont effectué une rotation durant le travail et 13 % durant la phase expulsive. Les conséquences d’une VOP à l’accouchement sont : une durée moyenne d’expulsion augmentée comparée aux autres variétés à dilatation complète (65,19 minutes vs. 43,29 respectivement, p = 0,001) ; un pourcentage de césariennes augmenté (72,0 % versus 4,7 %, p < 0,001) ainsi que d’accouchements instrumentés (60,7 % versus 25,2 %, p < 0,001) ; des déchirures périnéales du 3e degré plus fréquentes (14,3 % vs. 0,6 %, p < 0,001) et des pertes de sang plus abondantes (560 mL versus 344 mL, p < 0,001). Dans un modèle multivarié incluant la nulliparité, la hauteur de la présentation et le degré de flexion de la tête à dilatation complète, le seul facteur prédictif indépendant de rotation est une bonne flexion de la tête à dilatation complète, qui multiplie la probabilité de rotation antérieure par six. Une bonne flexion de la tête est significativement associée à une rotation antérieure. D’autres études explorant des moyens de rotation en cours de travail sont nécessaires pour diminuer le risque élevé de césarienne et d’instrumentation associé à la VOP persistante durant la phase expulsive. (Source éditeur)
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