Résumé :
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L'objectif est d'identifier les facteurs associés à un bon suivi obstétrical et à un bon pronostic périnatal, afin d’adapter la prise en charge des femmes enceintes avec une toxicomanie aux opiacés. Une étude rétrospective incluant 104 patientes toxicomanes aux opiacés, substituées ou non, avec ou sans consommations associées, quel que soit le terme d’accouchement au-delà de 22 SA, menée dans notre maternité entre janvier 2012 et décembre 2014. Il en résulte un bon suivi obstétrical a été observé par 32,7 % des femmes. La présence (OR = 3,9 ; p = 0,0113) et l’investissement du père dans la grossesse (OR = 4,4 ; p = 0,0029), tout comme le caractère souhaité de la grossesse (OR = 4,5 ; p = 0,0008) apparaissaient associés à la qualité du suivi observé. Les accouchements prématurés (11,8 versus 35,8 % ; p = 0,0103), ainsi que les mesures sociales prises à la sortie du nouveau-né de la maternité (2,9 versus 24,3 % ; p = 0,0057) y étaient moins fréquents. Un bon pronostic périnatal a été retrouvé pour 29,8 % des cas. Les consommations associées < 3 (OR = 2,6 [1,1–6,2] ; p = 0,0281), confirmées par des toxiques urinaires négatifs (OR = 2,9 [1,1–7,8] ; p = 0,0307) y étaient plus nombreuses. Bien que le suivi et le pronostic périnatal de ces grossesses se soient considérablement améliorés ces dernières années, il apparaît nécessaire d’optimiser encore leur prise en charge. (Source éditeur)
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