Titre :
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Utilisation de l’hydroxychloroquine et de la prednisone en présence d’une auto-immunité sérique dans l’infertilité féminine (2018)
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Auteurs :
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M. Cheloufi, Auteur ;
C. Wackenheim, Auteur ;
C. Dumestre-Perard, Auteur
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Type de document :
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Article
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Dans :
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Gynécologie obstétrique fertilité & sénologie (Vol.46 N°2, Février 2018)
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Article en page(s) :
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112-117
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Langues:
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Français
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Catégories :
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Femme
Immunité
Procréation artificielle
Stérilité
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Résumé :
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La présence d’une auto-immunité dite aspécifique (anticorps antinucléaires sans spécificités antigéniques et/ou anticorps anti-phospholipidiques (APL) – sans critère biologique ou clinique de syndrome des APL) serait associée à une infertilité féminine dite inexpliquée. L’objectif de notre étude est de reporter les caractéristiques de patientes ayant présenté une grossesse sous traitement pour la présence d’anticorps aspécifiques dans leur parcours d’infertilité au sein de la procréation médicalement assistée (PMA). Dix patientes ont été suivies prospectivement au centre de PMA du CHU de Grenoble. Les caractéristiques des patientes et de leur infertilité ont été recueillies et évaluées. Toutes les patientes ont bénéficié d’une consultation en médecine interne ainsi qu’un bilan auto-immun (anticorps antinucléaires, APL notamment) à la recherche d’une maladie auto-immune définie (critère d’exclusion). Les traitements entrepris ont été laissés à la discrétion du clinicien. Résultats, Une patiente a reçu une quadrithérapie (héparine, antiagrégant plaquettaire, prednisone et hydroxychloroquine), 5 ont reçu une trithérapie, 3 une bithérapie, et une patiente une monothérapie par prednisone. Les 10 patientes ont présenté une grossesse sous traitement dont 8 ont été menées à terme sans complications. Le contrôle de l’auto-immunité sous traitement semble montrer une diminution du taux sérique des anticorps. La tolérance a été bonne (une réaction d’hypersensibilité retardée à l’hydrochloroquine ayant entraîné l’arrêt du traitement). Pour conclure, la présence d’une auto-immunité sérique aspécifique dans un contexte d’infertilité semble être pathogène et les traitements immunomodulateurs présentent une efficacité clinique et/ou biologique. Une étude prospective interventionnelle avec un effectif plus important est nécessaire pour juger de l’efficacité de tels traitements chez les patientes présentant une infertilité inexpliquée. (Source éditeur)
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