Résumé :
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Bien qu'en tant que chercheur en ethnologie, je sois une spécialiste de la culture aborigène australienne (Moisseeff, 1995,1999), un autre volet de ma recherche anthropologique consiste à essayer de mettre en évidence l'exotisme des sociétés occidentales contemporaines. De ce point de vue, se pencher sur la spécificité de "notre" façon d'appréhender la reproduction s'avère éclairant (Moisseeff, 2005, 2011). Je me propose, en effet, de présenter une analyse de l'évolution de la relation mère-bébé dans les films d'horreur. Il s'agit donc d'aborder la question de la maternité sous un angle peu conventionnel, voire quelque peu osé. Et cependant, l'aspect gore de ces films renvoie, de mon point de vue, à la réalité de la violence de l'accouchement lui-même mais aussi à la façon dont la prise en charge de la grossesse par l'institution médicale peut être vécue par la mère et par le père. Les représentations du bébé que ces films produisent ont par ailleurs certainement également un rapport avec les images que nous fournit l'échographie obstétricale depuis quelques décennies. (Source éditeur)
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