Résumé :
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L'objectif de l'étude était de connaître l'incidence des affections de longue durée (ALD 30) entre 2005 et 2011 chez les militaires. Les personnes visées étaient les militaires d'active protégés par la caisse nationale militaire de sécurité sociale (CNMSS) entre le 01/01/2005 et le 31/12/2011. L'incidence des ALD 30 a été analysée à partir des données médicales enregistrées par les médecins-conseils via la base de données Hippocrate. Une standardisation a été réalisée en raison de la surreprésentation des hommes et des adultes jeunes. Résultats : la population annuelle moyenne était de 331 000 personnes. Au cours de l'étude, 10 107 militaires ont bénéficié d'une exonération du ticket modérateur pour 11 581 ALD accordées. L'âge moyen était 43,2 ans et 87,9% des patients étaient des hommes. Les affections les plus incidentes étaient les affections cardiovasculaires qui représentaient 29,8% des ALD, les tumeurs malignes (24,3%), le diabète (14,8%) et les affections psychiatriques (8,6%). Le taux d'incidence standardisé sur l'âge des femmes était supérieur à celui des hommes (501 vs 462 pour 100 000). L'Armée de Terre avait le taux standardisé d'incidence d'ALD le plus élevé, la Marine le plus bas (1 139 vs 768 pour 100 000). En comparant avec les données d'incidence du régime général, à âge et sexe égaux, les militaires étaient presque toujours en sous-risque pour les ALD, pouvant s'expliquer par la sélection médicale, l'activité et l'affiliation de courte durée à la CNMSS. Conclusion : les données issues des ALD sont utiles pour les études épidémiologiques et l'évaluation des programmes de santé et de prévention. (Source éditeur)
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