Résumé :
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Dans cet article, les auteurs s'intéressent à la question de la répartition géographique des médecins omnipraticiens, en focalisant sur les enjeux d'attraction. L'analyse repose sur une approche configurationnelle. Définie simplement, cette approche stipule que les impacts d'une intervention sont liés d'une part, à la cohérence interne entre les caractéristiques d'une intervention et d'autre part, à la cohérence qui existe entre cette intervention et son contexte. Une étude de cas longitudinale a été menée, correspondant à l'expérience du Québec sur 35 ans. Les mesures mobilisées ont surtout porté sur la formation, les incitatifs (positifs et négatifs), le support, et depuis 2004 une certaine forme de coercition. La sélection des candidatures à l'entrée en médecine en fonction de certaines variables individuelles susceptibles d'influencer le lieu de pratique, a été peu mise en oeuvre. La combinaison des mesures gagne en efficacité à travers le temps : ces gains en efficacité sont interprétés en se référant à la cohérence interne des mesures et à la cohérence par rapport à l'environnement externe. Les interventions favorables à une répartition équitable des effectifs ne sauraient se limiter à l'activation d'un levier donné et doivent être pensées comme des interventions complexes. (Source éditeur)
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