Résumé :
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Le risque de transmission du VIH de la mère à l'enfant sans chimiothérapie périnatale est de 30 à 40%. Le traitement prophylactique aux antirétroviraux (ARV) du nouveau-né de mère séropositive au VIH réduit fortement le risque de transmission. L'étude avait pour objectif le suivi des enfants nés de mères séropositives au VIH de 0-18 mois au niveau de trois sites prévention de la transmission mère-enfant (PTME) à Bamako et un de Koulikoro. L'étude était longitudinale prospective avec suivi d'une cohorte d'enfants nés de mères séropositives au VIH pendant 18 mois. Les suivis clinique, biologique et psychosocial ont été assurés jusqu'à l'âge de 18 mois. Les données collectées sur un questionnaire servant de dossier ont été saisies et analysées avec le logiciel MS ACCESS version 3. Résultats : au total, 157 femmes enceintes séropositives au VIH et 161 nourrissons ont été inclus. L'alimentation artificielle a été pratiquée chez 93,2% des enfants. La prophylaxie ARV a été reçue par 89,8% des mères et 100% des nourrissons. Parmi les enfants, 72,67% (117/161) ont été suivis jusqu'à 18 mois, 3,4% étaient infectés au VIH, 20% étaient perdus de vue et 9,31% de décès ont été enregistrés. Au cours du suivi, 68,2% des femmes ont partagé l'information de leur statut avec leurs maris ; 83,2% des maris ont fait le test et 58,4% d'entre eux ont eu une sérologie VIH positive. Conclusion : les suivis clinique, biologique et psychosocial sont réalisables au niveau des sites PTME et peuvent contribuer à une réduction de la transmission. (Source éditeur)
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