Résumé :
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L’utilisation de drains chirurgicaux fait débat mais ils restent fréquemment utilisés, que ce soit de façon préventive ou curative. Leur migration par rapport à la position souhaitée lors de l’intervention chirurgicale est un phénomène peu étudié. Le but de cette étude a été d’étudier l’incidence du déplacement des drains chirurgicaux parmi les patients opérés d’une chirurgie digestive abdominale. Nous avons inclus dans cette étude tous les patients ayant eu un scanner postopératoire précoce (avant mobilisation des drains) après chirurgie digestive abdominale, entre janvier 2013 et avril 2016 au CHU de Dijon. Les données pré-, per- (nombre, type et position des drains) et postopératoires (imagerie et évolution) ont été revues rétrospectivement et colligées dans une base de données. Parmi les 125 patients inclus, 35 (28 %) d’entre eux présentaient une migration d’au moins un drain par rapport à son emplacement lors de l’intervention. Parmi les 207 drains, 41 (19,8 %) s’étaient déplacés. La morbidité postopératoire n’était pas plus élevée chez les patients chez lesquels le drain avait bougé (p =0,51). Aucun des facteurs pré- et peropératoires étudiés ne s’est révélé être un facteur de risque significatif de migration. La migration des drains est très fréquente après chirurgie abdominale. Cette migration ne semble pas avoir eu de conséquence clinique dans notre expérience. Lorsqu’un bénéfice est attendu de l’utilisation de drains chirurgicaux, une fixation intrapéritonéale semble nécessaire. (Source éditeur)
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