Résumé :
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La ventilation non invasive a pour objectif d’appliquer deux niveaux de pression positive dans les voies aériennes, sans intubation. Appliquée en postopératoire, elle a visé à contrecarrer les modifications physiopathologiques et notamment la dysfonction diaphragmatique qui provoquent la survenue d’atélectasies pulmonaires. L’utilisation préventive de la VNI a fait la preuve de son efficacité en chirurgie abdominale, cardiaque et en chirurgie bariatrique, mais pas en chirurgie pulmonaire. Pour les mêmes chirurgies, la VNI a visée thérapeutique s’est plutôt attachée à éviter les réintubation chez les patients en détresse respiratoire avec un taux de succès appréciable. Lors de l’utilisation de la VNI, l’objectif est d’appliquer les pressions inspiratoires les plus basses permettant d’améliorer le confort et/ou la sensation de dyspnée et les paramètres d’oxygénation. La VNI peut être initiée avec une pression d’expiration positive (PEP) seule, puis une pression d’aide inspiratoire peut être rajoutée, avec une augmentation progressive et titrée jusqu’à obtenir un volume courant expiratoire entre 6 et 10mL/kg. La FiO2 initiale peut être titrée pour maintenir une SpO2 >94 % chez les patients sans comorbidité respiratoire. Les résultats dépendent également de l’expertise des équipes soignantes et de la préparation des patients. (Source éditeur)
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