Résumé :
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Le syndrome du grêle court (SGC) est une maladie rare résultant d’une résection étendue de l’intestin grêle. Selon la sévérité de la malabsorption, il va en résulter une insuffisance intestinale, définie comme la réduction de la fonction intestinale en deçà du minimum nécessaire à l’absorption des macronutriments et/ou de l’eau et des électrolytes, de telle façon qu’une supplémentation intraveineuse est nécessaire. Le risque de développer une insuffisance intestinale est lié à la longueur d’intestin grêle restant et le type de montage chirurgical. La prévalence du SGC est estimée à environ 5 à 10 patients par an par million d’habitants. Le SGC a pour conséquence principale une nette diminution de la surface d’absorption intestinale et sa principale complication est le risque de dénutrition et de troubles hydro-électrolytiques. La nutrition parentérale (NP) reste le traitement de référence de l’insuffisance intestinale sévère, mais elle comporte des effets délétères à terme. En cas de dépendance à la NP, un traitement par facteur trophique peut être proposé, l’analogue du glucagon-like peptide-2 (GLP-2) permettant une réduction significative de la dépendance à la NP, et améliorant la qualité de vie. Une chirurgie de réhabilitation doit systématiquement être proposée, avec en premier lieu le rétablissement de la continuité digestive. Parfois un geste complémentaire, tel que la confection d’une anse reverse, est réalisé au moment du rétablissement de continuité chez les malades ne présentant pas une longueur d’intestin grêle suffisante pour espérer un sevrage de la NP. La transplantation intestinale est quant à elle proposée en dernier recours. (Source éditeur)
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