Résumé :
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Les perturbations du système immunitaire sont une des causes majeures de l'incidence et de la sévérité élevées des maladies infectieuses chez les personnes âgées. Cela concerne particulièrement les infections acquises à l'occasion d'une prise en charge institutionnelle de courte et surtout de longue durée. Si la réponse secondaire vis-à-vis d'un microorganisme ou un Ag déjà connus est relativement intacte, celle qui concerne un nouvel agent pathogène ou un vaccin est le plus souvent affaiblie. Les systèmes respiratoire, gastro-intestinal, urinaire et la peau sont les plus fragilisés : les infections affectant ces organes sont plus fréquentes et plus sévères. De nombreuses études rapportent que la prévalence et la mortalité dues à des maladies infectieuses très diverses sont plus élevées chez les plus âgés, d'autant qu'ils sont plus avancés en âge, qu'ils vivent en institution, que leur état nécessite des soins invasifs et éventuellement des séjours hospitaliers de courte durée. Par rapport à ce qui se passe au domicile, les conditions de vie en établissement médicosocial, marquées par un certain niveau de promiscuité, favorisent la circulation de microorganismes, souvent résistants, et augmentent la morbidité et la mortalité. Globalement les niveaux de prévalence mesurés dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées, entre 5% et 15% selon les pays, les centres et/ou les méthodes d'étude, sont du même niveau que ce qui est observé dans les structures de court séjour proposant des soins plus invasifs, et nécessite la même attention en matière de prévention. Les personnes âgées doivent être beaucoup mieux protégées en respectant certaines mesures parfois très simples. La vaccination, bien que moins efficace que chez les adultes, confère souvent une protection utile chez ces personnes. Un exercice physique modéré, une alimentation et un sommeil équilibrés, accompagnés de certains facteurs additifs comme les probiotiques et l'arrêt du tabac réduisent sensiblement le taux des infections. L'utilisation très prudente et modérée des antibiotiques est unanimement recommandée. Et en institution, la qualité du nursing et des soins médicaux, le respect des mesures d'hygiènes comme le lavage/désinfection des mains, la bonne utilisation des gants, l'hygiène bucco-dentaire, le nettoyage et la désinfection des dents ou des appareils dentaires, ainsi que le contrôle de la diffusion des germes résistants contribuent à préserver la santé de ces personnes en réduisant les risques infectieux. (Source éditeur)
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