Résumé :
|
L'année 2011 devait être, ainsi l'avait décidé le ministère de la Santé, "l'année des patients et de leurs droits". A cette occasion, colloques, débats et manifestations étaient prévus, et ce autour de trois thèmes qui ont donné lieu à des rapports : faire vivre les droits des patients ; la bientraitance à l'hôpital ; nouvelles attentes du citoyen, acteur de santé. Plus d'une décennie après les États généraux de la santé, qui avaient déjà en grande partie porté sur les usagers et leurs droits, la France semble ainsi s'engager dans une seconde phase des droits des patients : tandis que la fin des années 1990 et les années 2000 avaient voulu les consacrer, tout se passe comme s'il fallait à présent, au-delà des droits formels, s'engager pour faire vivre ces droits, pour qu'ils deviennent réels. Mais tandis que les États généraux de la santé avaient consacré le terme "usagers", 2011 voit l'emploi d'un ancien terme - "patients" - et d'un autre, relativement nouveau pour le monde de la santé : "citoyen". Il s'agit là, certes, de querelles sémantiques qui peuvent paraître vaines : quel que soit le nom qu'on lui donne, quelqu'un qu'il faut soigner reste quelqu'un qu'il faut soigner. Mais ce n'est pas que cela ; car derrière les mots se cachent des réalités, des symboles, loin d'être anodins. (Source éditeur)
|