Résumé :
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Les prothèses biologiques sont utilisées dans des indications limitées, notamment la réparation pariétale en milieu contaminé en raison de leur coût élevé. Leur efficacité est remise en question par plusieurs études récentes. Nous avons donc étudié les résultats, dont la récidive et les complications infectieuses, de l’ensemble de nos patients ayant reçu une prothèse biologique. Au total, 68 patients ayant eu une mise en place de prothèse biologique de 2009 à 2015, dans un seul centre, ont été revus rétrospectivement. En résultat, le site de pose était sur la paroi abdominale antérieure dans 72 % des cas, pelvien dans 28 %. La médiane de suivi était de 19 mois. En postopératoire précoce, 32,3 % des patients ont eu un abcès de paroi ; on rapporte 11,7 % de reprises chirurgicales et 10,2 % de drainages radiologiques interventionnels. À moyen terme, une complication tardive a été observée dans 73 % des cas ; 57 % des patients ont présenté une récidive d’éventration et parmi eux, 26,7 % ont été réopérés. De plus, 16 % des patients ont développé une infection tardive de site opératoire et 14,2 % une infection résiduelle chronique. En analyse multivariée, les facteurs de risque de récidive étaient une éventration péri-stomiale (p = 0,007) et la cure d’une récidive d’éventration (p = 0,002). En conclusion, une majorité de patients présente une récidive d’éventration à moyen terme ce qui remet en question l’utilisation des prothèses biologiques. Leurs résultats devront être confrontés à ceux des prothèses semi-résorbables. (Source éditeur)
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