Résumé :
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S'il était communément admis l'existence d'un déni de la maltraitance des personnes âgées en France, l'auteur montre qu'il n'en est rien. Il s'agit en réalité d'un désaveu, où coexiste à la fois un déni et une reconnaissance du phénomène ; une forme de "Ils savent ce qu'ils font mais ils le font quand même" (Sloterdijk, 1987). Dans cette recherche, l'auteur se propose de traiter ce renversement historique en positionnant le désaveu comme opérateur central dans les phénomènes de maltraitance par négligence. Celui-ci entraînant une véritable mise en échec de la déontologie par l'injection en son sein de prescriptions contradictoires, précipitant ainsi les soignants dans une mise en acte répétitive du phénomène. L'auteur met en lumière le contrepoint du désaveu de la maltraitance, et poursuit cette démarche subversive en instaurant un cadre clinique, à savoir un espace de parole ; entendu comme chemin vers une clinique où une élaboration de la relation de soin ainsi qu'une parole sur la maltraitance deviennent possible. (Source éditeur)
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