Résumé :
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Le gendarme tient plus du juge que de l'automate. Sa marge de manoeuvre, appelée aussi "pouvoir discrétionnaire" est bien réelle. Face aux infractions routières - contentieux de masse avec ses vingt millions de PV par an - il lui revient de "voir", de constater, d'enregistrer, de transmettre, bref, de sélectionner et de prendre des décisions. Mêlant observations ethnographiques de terrain (neuf cent heures) et analyses longitudinales (de cohortes de contraventions), l'auteur montre que verbaliser c'est toujours choisir, faire preuve de discernement et, en définitive, rendre un jugement. L'examen du travail de police-route est ici mis au service d'une position théorique plus générale qui voit dans l'approche "bottom up" une façon de renouveler la réflexion sur la mise en oeuvre des politiques publiques. (Source éditeur)
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