Résumé :
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On le sait, on le sent... mais on ne compte pas. Les délais d'attente pour obtenir une consultation à l'hôpital ne cessent de s'étirer. Les patients commencent à en souffrir, certains médecins s'en indignent, mais curieusement aucune enquête officielle n'est envisagée. Est-il sage de laisser "filer" à l'anglaise ? Faute de statistiques officielles, Décision Santé a voulu prendre la mesure du problème. Comme une simple patiente en quête d'un rendez-vous, notre journaliste a appelé plusieurs hôpitaux. Trois cas de figure avaient été retenus. Ce test, sans prétention scientifique ni polémique, a le mérite de pointer le doigt sur une réalité très contrastée. Mais dans les hôpitaux de Paris, Lyon et Marseille on travaille souvent à flux tendu. Alertées par les évènements de cet été, les Assistances publiques surveillent les files d'attente dans les urgences et tentent d'y porter remède. En revanche, les établissements et les services gèrent, comme ils peuvent, les listes d'attente aux consultations et les prises en charge, phénomène endémique depuis des années. La gestion des rendez-vous passe aujourd'hui par l'informatique. De nouveaux outils progiciels voient le jour. Exemple du CHU de Rouen. De fait il n'existe pas de données globales sur les délais d'attente dans les urgences et encore moins pour les consultations. Trop compliqué dit-on. Un diagnostic sur les urgences est attendu pour février. Hier on ironisait sur les déboires du système de santé britannique et ses délais d'attente hors normes. Aujourd'hui, il n'est pas inutile d'observer comment nos voisins réagissent. De l'autre côté du Channel, comme ici, la bataille est loin d'être gagnée. (Source éditeur)
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