Résumé :
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Les 20 dernières années ont été marquées par de profonds changements dans la compréhension de la douleur postchirurgicale ainsi que dans la pharmacologie et dans l'organisation de l'analgésie postopératoire. L'analgésie contrôlée par le patient (ACP), apparue dès 1965, n'a pas échappé à de constantes évolutions et représente désormais une référence indiscutée et un standard de soin. L'ACP permet de répondre à l'extrême variabilité inter- et intra-individuelle de la douleur et des besoins analgésiques, limite le délai entre l'apparition de la douleur et l'obtention du soulagement, et accroît l'autonomie des patients. Le concept d'ACP s'est développé sur des axes thérapeutiques très divers, qu'il s'agisse de douleur aiguë postopératoire, de douleur chronique, de douleur liée au travail obstétrical, voire, dans certains cas, de sédation pour des actes chirurgicaux ou diagnostiques de courte durée ou pour certaines thérapeutiques ambulatoires. Les critères définissant une modalité idéale d'ACP seraient une adaptabilité à tous les besoins d'analgésie (essentiellement mais non exclusivement postopératoire), utilisant des agents médicamenteux qui offrent des profils d'efficacité et de sécurité optimaux, réduisant au minimum les périodes d'analgésie insuffisante, faciles à utiliser tant pour les patients que pour les professionnels de santé, générant un taux de satisfaction élevé auprès des patients, ne gênant pas les autres soins (notamment la kinésithérapie) et n'entravant pas la mobilité des patients. De nouvelles possibilités de programmation et le contrôle à distance via un serveur dédié représentent les plus récentes avancées pour les voies invasives (intraveineuse, péridurale et périnerveuse) dans une actualité qui voit également apparaître une forme particulière d'ACP par voie sublinguale et réapparaître un dispositif d'ACP transdermique fondée sur le principe de l'iontophorèse. (Source éditeur)
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