Résumé :
|
La classe thérapeutique des agents halogénés utilisés en anesthésie comporte l'halothane et l'enflurane, abandonnés au profit d'agents plus récents : l'isoflurane, le sévoflurane et le desflurane, moins solubles dans les tissus et mieux tolérés par le système cardiovasculaire. Les différences pharmacodynamiques entre ces trois agents sont modestes et leur toxicité peut être considérée comme quasi nulle, y compris pour le sévoflurane malgré sa dégradation en composé A néphrotoxique par les bases fortes contenues dans la chaux sodée. Des données récentes impliquent les halogénés dans des troubles des acquisitions cognitives chez l'enfant. Le sévoflurane et le desflurane, agents les plus récents, sont caractérisés par une cinétique plus rapide. Les avantages cliniques qui en découlent : rapidité de l'induction et du réveil et maniabilité plus grande, doivent être pondérés par un coût quatre fois plus élevé que celui de l'isoflurane. Ces deux agents doivent donc être prioritairement utilisés en circuit fermé avec un débit de gaz frais aussi réduit que possible. La réduction de débit de gaz frais ne diminue en rien la maniabilité des agents les moins solubles comme le desflurane. De nouveaux respirateurs apparus sur le marché permettent l'administration des halogénés en objectif de concentration, ils permettent une économie en agents halogénés et une diminution de la charge de travail. Le sévoflurane, de moindre âcreté, peut être utilisé pour l'induction au masque chez l'adulte comme chez l'enfant. Les effets hémodynamiques, ainsi que la survenue d'une activité épileptiforme parfois, lors de l'utilisation de cette technique méritent d'être mieux évalués dans certains groupes de patients. (Source éditeur)
|