Résumé :
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L'altération de l'oxygénation par hypoxémie, syndrome restrictif ou atélectasies est quasi constante chez les patients anesthésiés et intubés, que la ventilation soit spontanée ou contrôlée. Le type d'anesthésie, de chirurgie, la position et les comorbidités telles que l'obésité, une bronchopneumopathie chronique obstructive ou l'âge influent sur ces modifications de la fonction respiratoire peropératoire. Les patients intubés et ventilés sont ainsi à risque de complications pulmonaires postopératoires, d'autant plus que la chirurgie est réalisée en situation d'urgence. Pourtant, les modifications peropératoires de la fonction respiratoire peuvent être contrôlées par une prise en charge peropératoire adaptée. Ainsi a été introduit ces dernières années le concept de ventilation positive protectrice périopératoire . Celle-ci consiste en une longue préoxygénation, en position semi-assise, éventuellement par ventilation non invasive selon le contexte, associée à l'application d'une pression expiratoire positive, avec un volume courant modéré et des manœuvres de recrutement régulières. Ces mesures permettraient de limiter les complications respiratoires per- et postopératoires.
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