Résumé :
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La survenue d’une insuffisance respiratoire aiguë (IRA), notamment hypoxémique, est fréquente après une chirurgie thoraco-abdominale majeure. L’anesthésie, la douleur postopératoire et la chirurgie ont des répercussions respiratoires : syndrome restrictif et dysfonction du diaphragme qui sont à l’origine de l’hypoxémie et du développement d’atélectasies. L’incidence des complications respiratoires augmente en fonction de facteurs de risque liés aux patients (âge > 60 ans, classe American Society of Anesthesiologists (ASA) 2 ou plus, obésité, dépendance fonctionnelle, insuffisance cardiaque congestive, bronchopneumopathie chronique obstructive). Plusieurs études ont montré que l’intubation et la mise sous ventilation mécanique invasive étaient associées à une surmortalité en cas de complications pulmonaires postopératoires. La ventilation non invasive (VNI) permet de délivrer une assistance ventilatoire tout en s’affranchissant de la mise en place d’une sonde endotrachéale. En postopératoire, la VNI améliore les échanges gazeux, diminue le travail respiratoire et les atélectasies. L’intérêt de son utilisation est bien établi pour éviter la survenue de l’IRA postopératoire (VNI prophylactique) ou pour la traiter et éviter l’intubation (VNI curative). (Source éditeur)
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