Résumé :
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Les questions classiques du rapport entre le corps et l'esprit et des effets de l'environnement sur la santé se posent aujourd'hui de manière particulière du fait de leur rattachement à la question des rapports entre l'individu et la société. Nous nous employons à le montrer par la manière dont l'expérience de la maladie est devenue un moment privilégié de la formation de l'individu comme sujet. Cette expérience renvoie, en effet, à l'affirmation de l'autonomie individuelle. Contre la médecine et contre la société, le sujet va ainsi aujourd'hui vouloir se constituer, mais en y parvenant que par le recours aux savoirs et pratiques professionnels, et qu'en prenant appui sur les normes et institutions sociales. C'est par la médiation de savoirs, de catégories et d'organisations, que la formation du sujet s'opère, et parmi les diverses médiations institutionnelles et conceptuelles, il y en a une transversale, la notion d'autonomie, qui joue un rôle expressif et normatif déterminant. (Source éditeur)
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