Résumé :
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La pose d’une chambre à cathéter implantable est nécessaire pour l’administration d’un traitement intraveineux pouvant être toxique pour les veines superficielles telles qu’une chimiothérapie ou une nutrition parentérale ou encore dans un souci de préservation du capital veineux. Cette intervention consiste à mettre en place un cathéter dans la veine cave supérieure relié à une chambre sous-cutanée. Plusieurs techniques peuvent être utilisées ; soit une ponction veineuse directe de la veine jugulaire interne, ou de la veine sous-clavière, soit un abord chirurgical de la veine céphalique. Cette dernière technique est simple, efficace et largement utilisée. Les veines céphaliques droite et gauche peuvent être abordées. Le côté de la pose doit prendre en considération les antécédents et les souhaits du patient (chasseur, antécédent de pose de cathéter, curage axillaire, lymphœdème, radiodermite…). Il n’y a pas de complications spécifiques liées à la technique. Les complications rapportées sont celles communes aux différentes voies d’abord (déplacement ou retournement de la chambre, déconnection ou fissure du cathéter, thrombose veineuse, infection, nécrose cutanée). En revanche, un taux d’échec important est rapporté (7 à 20 %), surtout en raison d’un calibre insuffisant ou d’une veine inconstante. Il est donc essentiel de maîtriser plusieurs voies d’abord. En cas de complication ou à la fin du traitement, la dépose doit être faite au bloc opératoire sous anesthésie locale. En cas de suspicion d’infection, il faut envoyer le matériel en analyse bactériologique et fermer la peau avec des points séparés. Nous décrivons ici la technique de pose de chambre implantable par abord de la veine céphalique droite. (Source éditeur)
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