Résumé :
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La sinistralité en chirurgie viscérale constitue un sujet préoccupant et sa fréquence augmente régulièrement. Le but de cette étude est de réaliser au sein d’un groupe de 50 chirurgiens un état des lieux avec comparaison de 2 groupes francophones. Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée depuis l’installation des 50 chirurgiens jusqu’au 31 décembre 2014. Les données principales répertoriées étaient le nombre, les motifs, les résultats des plaintes et les juridictions concernées. Quarante-trois chirurgiens ont participé à cette étude. Dans le groupe « français », 200 plaintes ont été analysées. Le nombre moyen de plainte était de 5,8 par chirurgien. Les interventions chirurgicales les plus exposées ont été la chirurgie bariatrique, la chirurgie colo-rectale et la chirurgie pariétale. Aucune faute n’a été retrouvée dans 69,5 % des cas. Quarante-six fautes ont été notées et représentent 23 % des plaintes). Les motifs principaux des plaintes étaient : infection nosocomiale, fistule anastomotique mauvaise prise en charge postopératoire, perforation d’un organe creux, complication neurologique périphérique, information préopératoire insuffisante. Quarante-quatre pour cent des plaintes ont été analysées par la commission de conciliation et d’indemnisation (CCI) et 43,5 % par le tribunal de grande instance (TGI). Dans le groupe « francophone », il a été retrouvé 13 plaintes dont seules 2 ont fait l’objet d’une indemnisation. Les chirurgiens français sont très exposés aux plaintes : pour le droit français, une maladresse est considérée comme une faute et le patient doit être informé en préopératoire de tout risque grave d’un acte médical. En Belgique, les complications exceptionnelles sont des aléas thérapeutiques. Le respect des recommandations données par la haute autorité de santé (HAS) et les sociétés savante et l’accréditation par l’HAS des chirurgiens français doivent permettre de diminuer les événements indésirables liés aux soins et la sinistralité. (Source éditeur)
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