Résumé :
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L’article « La sexualité des hommes après un cancer de la prostate : âge, genre et pouvoir » du sociologue Louis Braverman étudie les conséquences du cancer de la prostate sur la sexualité à partir d’entretiens semi-directifs menés auprès d’hommes hétérosexuels atteints par cette maladie. Sa proposition est d’éclairer les témoignages recueillis en recourant au concept de masculinité hégémonique, et en le croisant avec une approche intersectionnelle soulignant les rapports de pouvoir liés à l’âge, au genre et à la classe sociale. Dans ce commentaire, nous proposons de nous centrer sur trois points abordés par l’auteur qui peuvent relever d’une étude d’épistémologie historique, pour apporter un éclairage complémentaire à l’abord socio-(bio)politique de la question de la puissance sexuelle masculine : 1) l’approche organo-physiologique fonctionnaliste de la sexualité qui fait de la santé sexuelle une question de vigueur ; 2) le rapport de la sexualité masculine à la sexualité féminine sur le mode de la complémentarité ; 3) la reconfiguration du normal et du pathologique qui se fait jour à partir des entretiens rapportés. (Source éditeur)
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