Résumé :
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Pour millénaire que soit leur approche, il reste troublant de constater avec quelle pertinence les poètes grecs considéraient le sang. Leur langage employant d'ailleurs le même mot pharmakon pour désigner à la fois le remède et le poison, ils avaient déjà compris que le sang pouvait donner la vie comme, parfois, la mort... L'histoire récente, pour ne pas dire la défaite de la santé publique nous l'a douloureusement rappelé : en France, plus d'un millier d'hémophiles contaminés, et près de cinq mille patients atteints, eux aussi souvent par le Sida, à la suite des transfusions sanguines pratiquées au milieu des années 1980. Le jugement d'Euripide s'est ainsi tragiquement réalisé : source de vie, le sang humain est devenu, l'espace d'un moment trop long, puits de mort. (Source éditeur)
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