Résumé :
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Commençons par quelques histoires courtes. Lors d’une discussion avec une infirmière, ayant une quinzaine d’années d’expérience professionnelle, nous évoquions les moments forts de l’histoire récente et parlions du « mouvement » infirmier, faisant référence aux manifestations de 1988 au cours desquelles les infirmières étaient descendues dans la rue pour exprimer leurs revendications. Au bout de quelques échanges il était évident que nous ne parlions pas de la même chose… Pour cette infirmière le terme de « mouvement » évoquait les changements de service et d’établissement ; autrement dit des mutations et des changements d’affectation et l’année 1988 n’avait aucun sens particulier. Lors d’interventions auprès d’infirmières, ou d’étudiants infirmiers, à l’évocation des évolutions de la formation ou des pratiques de soins : les enjeux, les contextes socio-historiques, les lieux, les personnalités marquantes, les connaissances sont parcellaires. Quelques personnes citent des éléments comme, par exemple, l’évolution du diplôme devenu aujourd’hui celui de cadre de santé, l’existence durant une trentaine d’années de l’« Ecole internationale », ou se souviennent avoir entendu les noms de Léonie Chaptal, Marie-Françoise Collière. Mais la majorité des personnes présentes font état de leur méconnaissance de repères historiques d’évolution de la profession, des soins et de la pensée infirmière. (Source éditeur)
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