Résumé :
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La grossesse est dite prolongée à partir de 41 semaines d'aménorrhée (SA), tandis que le terme est dépassé à partir de 42 SA. C'est un problème fréquent en France. En 2016, 16,8 % des grossesses étaient prolongées et 0,5 % étaient à terme dépassé. L'antécédent de dépassement de terme, la nulliparité et l'obésité sont les principaux facteurs de risque de terme dépassé. Les risques néonataux du dépassement de terme sont le syndrome d'inhalation méconiale, l'asphyxie périnatale, l'infirmité motrice cérébrale, les troubles du développement psychomoteur, le sepsis néonatal, la macrosomie (> 4500 g), la dystocie des épaules et les fractures osseuses. Il existe un surrisque de mortalité périnatale chez les nouveau-nés post-terme, en particulier chez les hypotrophes. Le principal facteur de morbidité maternelle associé à une situation de grossesse prolongée est la césarienne en urgence. À terme dépassé, il semble exister un risque plus important de lésion périnéale de haut degré, d'hémorragie du post-partum immédiat, de rupture utérine, de chorioamniotite et d'endométrite. Idéalement, la datation de la grossesse doit être déterminée par la mesure échographique de la longueur crâniocaudale entre 11+0 SA et 13+6 SA, en respectant les critères qualités et en utilisant la formule de calcul de Robinson. Cela permet une précision à 95 % à plus ou moins 5 jours de la datation de la grossesse. La date de surveillance de terme est fixée à 41+0 SA. Un rythme de surveillance de deux à trois fois par semaine est conseillé. (Source éditeur)
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