Résumé :
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Les filarioses constituent des entités infectieuses d’origine parasitaire, rares en France métropolitaine. Elles sont majoritairement importées d’Afrique, mais existent aussi en Asie et en Amérique centrale et du Sud. De ce fait, leur diagnostic doit s’envisager avant tout chez les sujets migrants originaires des pays tropicaux ou chez les expatriés ayant séjourné en zone d’endémie devant des signes cliniques évocateurs qui s’accompagnent bien souvent d’une hyperéosinophilie sanguine. En fonction de l’espèce filarienne qui est initialement suspectée, la recherche directe, l’identification et le dénombrement des larves (microfilaires) se réalisent dans le sang (par état frais, frottis sanguin et goutte épaisse, ou leucoconcentration) ou dans le suc dermique (par biopsie cutanée exsangue ou scarification). Différentes précautions relatives au prélèvement doivent être préalablement associées à l’analyse technique pour en optimiser le rendement diagnostique. Encore aujourd’hui, il semble évident que l’expertise microscopique joue un rôle clé dans la détermination d’espèce. Les méthodes indirectes, comme la sérologie, peuvent constituer de bonnes alternatives aux insuffisances des techniques directes, mais se heurtent à des limites de spécificité. Il ne s’agit donc que d’un élément diagnostique d’appoint. Au final, les directives de la prise en charge thérapeutique sont étroitement liées à la précision du diagnostic de laboratoire. (Source éditeur)
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