Résumé :
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Dans le but de renforcer la sécurité transfusionnelle, le dépistage des génomes des virus (DGV) de l'immunodéficience humaine (VIH-1) et de l'hépatite C (VHC) est la dernière mesure introduite en France à la date du 1er juillet 2001 en complément des autres recherches obligatoires réalisées sur chaque don de sang. Cette mise en place a été rendue possible grâce à l'utilisation de réactifs et d'automates proposés par les industriels et qui ont fait l'objet d'une adaptation spécifique au dépistage de masse. Grâce à la détection des ARN du VIH-1 et du VHC par les outils de la biologie moléculaire, il est désormais possible d'écarter les dons provenant de donneurs contaminés n'ayant pas encore développé les anticorps. Après 42 mois de DGV, sur 8,63 millions de dons testés, 6 donneurs négatifs pour les anticorps mais ARN positifs (2 positifs pour le VIH-1 et 4 pour le VHC), ont pu être exclus. Ces observations sont concordantes avec les estimations théoriques relatives au gain attribué au DGV.
Toutefois, ces méthodes moléculaires restent complémentaires des techniques usuelles de sérologie "classique" et ne doivent en aucun cas, dans l'état actuel des réactifs disponibles, se substituer aux tests en vigueur avant 2001. La question d'élargir le DGV au VHB demeure débattue, et n'a pas reçu en France, comme dans d'autres pays de faible endémie, un avis favorable jusqu'à ce qu'il soit possible d'effectuer le DGV en unitaire, c'est-à-dire en test individuel sur chaque don de sang. Le cas échéant, à la lumière des nouveaux éléments scientifiques et technologiques disponibles, le dossier sera alors revu. Par ailleurs, compte tenu de la disponibilité prochaine des procédés d'inactivation virale des produits sanguins labiles, une révision de la stratégie globale de dépistage des infections virales actuelles, fera très probablement l'objet de discussions. (Source éditeur)
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