Résumé :
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Afin de confirmer des résultats préliminaires ayant montré une association entre des anomalies du bilan lipidique, hypertriglycéridémie et hypocholestérolémie, avec le diagnostic de paludisme d'importation, et supportant l'hypothèse que l'hypertriglycéridémie pourrait être considérée comme un indicateur de gravité, une étude rétrospective (1999-2003) a été menée parmi 546 patients hospitalisés à Marseille, France pour fièvre au retour d'un séjour tropical. Les taux moyens de triglycérides sont significativement plus élevés et ceux de cholestérol total plus bas en cas d'accès palustres (406 cas) en comparaison avec les patients souffrant d'autres pathologies (140 cas) : 2,25 versus 1,23 mmol/L et 3,14 versus 3,90 mmol/L, souffrant d'autres pathologies (140 cas) : 2,25 versus 1,23 mmol/L et 3,14 versus 3,90 mmol/L, respectivement. De plus, dans le groupe des paludismes à P.falciparum, les triglycérides sont nettement plus élevées chez les patients souffrant d'accès graves (3,94 mmol/L ; σ = 1,24) que ceux souffrant d'accès simples (2,17 mmom/L, σ = 1,29), p < 0,000001. Les individus avec une forme grave ont tous un taux initial supérieur au seuil de 1,8 mmol/L tandis que seulement 37 p.100 de ceux présentant un accès simple sont au-dessus de cette valeur avec une hypertriglycéridémie a un risque relatif de développer une forme grave 13,4 fois plus élevé (IC 95 p.100 : 1,8 - 100) par rapport à un patient atteint de paludisme à P. falciparum dont le taux de triglycérides est dans les limites de la normale. Ainsi, ces résultats confirment les études précédentes. L'hypertriglycéridémie apparaît comme indicateur de gravité des accès palustre à P.falcicarum dans notre population. (Source éditeur)
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