Résumé :
|
Chercher, c'est s'efforcer de mieux comprendre et de mieux faire pour améliorer la prise en charge des hématopathies malignes, objectif prioritaire de l'engagement de tous les hématologues auprès de leurs malades.
La recherche clinique (RC), en apportant une information scientifique rationnelle, a permis d'élaborer des recommandations de bonnes pratiques, graduées selon la force des résultats de la recherche, en remplacement ou en complément des seuls avis d'experts. Intriquée dans les soins dès la création de la médecine basée sur les preuves (EBM, pour evidence based medicine), grâce à des méta-analyses rigoureuses reprenant les études les plus récentes, les plus puissantes et de plus haut niveau conduisant à de nouveaux standards de soins. Si la RC contribue à réduire partiellement l'incertitude des connaissances, la pratique médicale ne peut être constamment protocolisée et nécessite, au quotidien, une continuelle adaptation des connaissances scientifiques générales apportées par la RC aux spécificités et aux singularités du patient. Ainsi s'explique que, malgré les avancées considérables de la recherche, l'incertitude du médecin devant son patient persiste et nécessite des concertations pluridisciplinaires souvent longues et complexes, faisant appel à parts égales à la compétence scientifique et à une démarche réflexive des hématologues pour proposer au patient la meilleure thérapeutique en accord avec les valeurs du malade. L'incertitude inhérente à notre métier d'hématologue doit nous faire douter de la valeur de nos pratiques et reconnaître que l'éthique de la recherche est un champ de recherche à part entière, dans lequel il faut progresser ensemble, en associant tous les acteurs. (Source éditeur)
|