Résumé :
|
L’atteinte ganglionnaire inguinale dans le cancer de la vulve est l’un des facteurs pronostiques les plus importants avec une chute de la survie à cinq ans de 96% (aucun envahissement ganglionnaire) à moins de 40% en cas d’envahissement inguinal. Cependant, seulement 25 à 35% des cancers de la vulve de stade précoce sont métastatiques en inguinal. D’autre part, le curage inguinal est associé à une forte morbidité : lymphoedème du membre inférieur entre 14 à 50%, lymphocèle entre 7 à 40%, risques infectieux entre 20 à 57%. À l’instar des cancers du sein de stade précoce, la technique du ganglion sentinelle a donc été proposée : elle présente les avantages de diminuer la morbidité (incidence du lymphoedème, des lymphocèles et des risques infectieux respectivement estimée à 1,9%, 4,8% et 4,5%), une excellente sensibilité de détection grâce à la double détection colorimétrique et isotopique (entre 87 et 92%) et une incidence faible de récidive inguinale à deux ans pour les tumeurs de moins de 4 cm avec sentinelle négatif (estimée à 2,3%). Récemment a été discutée l’utilisation du vert d' indocyanine (ICG) couplé à l’imagerie par fluorescence : celui-ci a un pouvoir de pénétration tissulaire supérieure au colorant bleu (jusqu’à 1 cm) et n’a pas de risques allergiques et de tatouage du site d’injection. Une étude randomisée a comparé les différents traceurs et a objectivé un taux de détection de 100 % des ganglions sentinelles par la méthode isotopique mais aussi par l'ICG alors qu’elle n’était que de 77 % avec la technique colorimétrique au bleu. Le marquage isotopique reste malgré tout le standard par la cartographie préopératoire et une pénétration tissulaire plus importante (plus de 10 cm). (Source éditeur)
|