Titre : | Impact d’une politique d’utilisation raisonnée de l’oxytocine de synthèse lors du travail spontané à terme (2020) |
Auteurs : | Jeremy Boujenah, Auteur ; S. Renassia, Auteur ; R. Djafer, Auteur ; et al., Auteur |
Type de document : | Article |
Dans : | Gynécologie obstétrique fertilité & sénologie (Vol.48 N°9, Septembre 2020) |
Article en page(s) : | 657-664 |
Langues: | Français |
Catégories : | |
Résumé : |
Objectif :
Évaluer l’impact d’un changement des pratiques professionnelles concernant la prescription d’oxytocine de synthèse au cours du travail spontané sur son taux effectif d’utilisation, sur les conséquences concernant le travail et sur l’issue obstétricale. Méthodes : Étude de type « avant-après » la mise en place d’un protocole restreignant l’administration d’oxytocine (et/ou la rupture artificielle des membranes) au cours du travail spontané, aux situations de stagnation de la dilatation cervicale ≥ 1 heure et/ou de non-progression de la présentation ≥ 1 heure à dilatation complète. Le critère de jugement principal était le taux d’utilisation d’ocytocine au cours du travail. Les critères secondaires étaient les conséquences sur le travail et l’issue obstétricale (durée du travail, hypercinésies/hypertonies utérines, anomalies du rythme cardiaque fœtal (RCF), taux de césariennes, état néonatal). Résultats : L’utilisation d’oxytocine a diminué fortement de 2015 (69,2 % sur 104 patientes) à 2016 (39,8 % sur 108 patientes ; p < 0,01) et 2017 (31,9 % sur 116 patientes ; p < 0,01). La survenue d’anomalies du RCF a diminué concomitamment (respectivement 52 %, 37 % et 29 %, p < 0,05), de même que le taux d’hypertonies et hypercinésies utérines (respectivement 33,6 %, 21,3 % et 23 % ; p < 0,05). Le taux de césariennes a diminué entre 2015 et 2017 (11,5 % versus 2,6 %, respectivement ; p < 0,05). Aucune différence n’a été observée dans les taux d’hémorragies du post-partum ni dans l’état néonatal. La durée du travail était significativement plus longue pour les patientes ayant accouché en 2017 par comparaison avec 2015 (372 minutes versus 306 minutes, respectivement ; p < 0,05). Après analyse multivariée comportant un ajustement sur la parité, le poids de naissance et le moment d’introduction de l’oxytocine, les anomalies du RCF ont diminué (ORa 0,65 IC 95 % [0,49–0,86]) de même que les césariennes en cours de travail (ORa 0,50 IC 95 % [0,26–0,97]) pour l’année 2017 uniquement par rapport à l’année 2015 de référence. Conclusion : Un protocole redéfinissant de manière simple et facilement applicable les critères de dystocie et des modalités de sa correction, aboutit non seulement à une réduction de l’utilisation d’oxytocine mais aussi à d’autres effets bénéfiques comme la réduction des anomalies du RCF, des hypertonies/hypercinésies utérines et des césariennes, au prix d’un allongement modéré de la durée du travail, essentiellement chez les nullipares. (Source éditeur) |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité | lien web |
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ESF00214 | Vol.48 N°9 | Périodique | Bibliothèque ESF | Périodique | Disponible |