Résumé :
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Dans notre société où le monde carcéral est longtemps resté un sujet tabou en raison de la violence qu’il représente, l’état de santé des prisonniers reste une priorité de la société. Le principe d’équité conduit à soigner des personnes privées de liberté aussi bien que d’autres. Malgré les conditions difficiles du milieu de détention, l’exercice de la médecine n’échappe pas aux règles de la déontologie. Les médecins sont soumis aux mêmes principes que dans tout autre mode d’exercice. Ainsi, la qualité des soins doit être assurée, tout en respectant les personnes, avec notamment une grande vigilance quant au secret médical. Prendre soin des prisonniers n’est pas une simple évidence. En effet, dès qu’il s’agit de droits quelconques, les détenus sont généralement relégués. Quels sont leurs droits en ce qui concerne la protection de leur santé en prison et pourquoi l’état devrait il dépenser de l’argent pour la santé de ceux que leurs actes ont conduit en prison ; Un aperçu sur le droit international, l’éthique médicale et les questions de santé publique s’avère nécessaire pour répondre à ces questions1 . Par ailleurs, la pratique d’une médecine dans le strict respect de ses règles déontologiques est un exercice difficile, voire impossible, auprès du patient détenu. Elle présente une spécificité liée, d’une part, aux caractéristiques de la population qui s’y trouve et, d’autre part, à l’environnement particulier que représente la prison, institution sécuritaire regroupant des individus sanctionnés par la justice. Cependant, les principes déontologiques généraux doivent s’appliquer et servir de guide pour assurer les meilleurs soins aux patients. (Source éditeur)
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