Résumé :
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Le contrôle ciblé de la température (CCT) fait partie des traitements destinés à optimiser le devenir neurologique à la suite d’une agression avec risque élevé d’ischémie cérébrale, c’est-à-dire après arrêt cardiorespiratoire (ACR) et traumatisme crânien (TC) grave. L’hypothermie thérapeutique est un puissant agent neuroprotecteur. L’absence de résultats positifs lors des essais cliniques ne signifie pas que le CCT est inefficace. Il faut corriger les sources de variabilité pour améliorer les résultats du CCT. Pour le CCT après ACR, les éléments nouveaux par rapport aux recommandations françaises de 2016 sont les suivants : débuter le CCT dès l’admission à l’hôpital ; choisir une cible de CCT à 33 °C (de préférence à 36 °C) pour une durée entre 24 h et 48 h ; initier une vitesse de réchauffement très lente, entre 0,25 °C et 0,5 °C par heure jusqu’au seuil de 36 °C. Pour le CCT après TC grave, les recommandations françaises sont confirmées : chez l’adulte, le recours à un CCT 35–37 °C est optimal. Chez l’enfant, la normothermie doit être la règle. Au cours du CCT, la correction de la PaCO2 à la température réelle du patient devrait être testée pour éliminer tout facteur confondant. L’hypercapnie modérée est une option à explorer lors du CCT après ACR. Les systèmes de CCT asservis à la température du patient sont à privilégier car ils permettent d’atteindre rapidement la température cible et d’en réduire la variabilité, et de maîtriser la phase de réchauffement. Les deux systèmes, endovasculaires et packs de surface, sont comparables en termes de résultats sur le devenir neurologique. Pour la fièvre d’origine neurogénique, il est proposé le maintien d’un CCT entre 36,5 °C et 37,5 °C. Pour la fièvre d’origine infectieuse, il n’y a aucun bénéfice à contrôler de manière active la fièvre par des antipyrétiques et/ou un CCT. (Source éditeur)
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